Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
AVEC VOUS SAINT JULIEN
Publicité
AVEC VOUS SAINT JULIEN
Publicité
Archives
Publicité
Derniers commentaires
Publicité
3 avril 2016

Sancéennes et Sancéens

Pourquoi Sancéennes et Sancéens ?

SANCEIUM est le nom d’origine de notre commune. Il remonte à l’époque romaine, qui vit le baptême de tant d’autres villes et bourgs sur le territoire de la Gaule. Mais sa première mention figure dans le cartulaire de l’abbaye de Clairvaux en 1121.
Sanceium devient SANCEY ST JULIEN au 15e siècle en hommage au nom d’un soldat romain né à Vienne, converti au catholicisme et martyrisé à Brioude en 304.

arc2

 

En raison de la suppression du culte, les premières années de la Révolution voient Sancey Saint Julien devenir SANCEY, puis les conventions religieuses s’apaisant, le nom de Saint Julien est revenu très vite.
Les habitants ont toutefois toujours gardé leur nom de Sancéennes et Sancéens.
Mais comme, au début du 20e siècle, il y avait, en France, 85 communes se nommant SAINT JULIEN, la distribution du courrier était fortement perturbée.
Le Conseil Municipal de l’époque se réunit donc le 16 mars 1919, pour voter à l’unanimité que Saint Julien s’appellerait désormais SAINT JULIEN LES VILLAS et se fut entériné par le décret du 5 août 1919.

Mais qui était ce soldat romain nommé JULIEN ?

Saint_Julien



Le soldat romain Julien était originaire de Vienne (Isère). De confession chrétienne, il aurait fui à l'annonce d'une persécution religieuse pour se réfugier en Auvergne, hors de sa province d'origine nommée la Viennoise. Mais les gardes envoyés par le gouverneur de la Viennoise, l’auraient capturé près de Brioude (province d’Auvergne). Il est dit que lorsque les gardes du gouverneur le découvrirent, Julien serait sorti de lui-même de sa cache et se serait offert en martyr.
 Il fut  aussitôt décapité et sa tête rapportée à Vienne pour être exhibée à Ferréol, son officier supérieur jugé responsable et complice de sa désertion. Il fut menacé du même sort s'il ne sacrifiait pas ses confessions religieuses. Ce dernier refusa et fut également exécuté. On plaça alors sa dépouille ainsi que la tête de Julien dans un même tombeau.

ob_d7ef7abb56c9cb57c0691b98ab8fa628_dsc09138-gf



Où est SAINT JULIEN ?

Canonnisé, Saint Julien se situe à Brioude en Auvergne. Au-dessus de son tombeau, trois basiliques successives ont été élevées. Actuellement, la crypte martyrium recueille et présente les reliques du soldat romain Julien dans un grand reliquaire datant du 19e siècle.

 

DSCF2663c

 

 

D'autres sancéennes et sancéens se retrouvent en France.

Aujourd’hui, au-delà de Saint Julien les Villas il existe plusieurs sancéennes et sancéens en France car on les retrouve dans six autres communes comme :

Sancey-le-Grand, commune dans le département du Doubs.
Sancey-le-Long, commune dans le département du Doubs.
Sancy, commune dans le département de la Meurthe-et-Moselle.
Sancy, commune dans le département de la Seine-et-Marne.
Sancy-lès-Provins, commune dans le département de la Seine-et-Marne.
Sancé, commune dans le département de la Saône-et-Loire.

Publicité
1 avril 2016

Le Château des Cours

 

Le Chateau des Cours 1908

 

L’orgueil de Saint-Julien, c’était son château des Cours, avec son immense parc descendant jusqu’aux berges de la Seine, et dont les magnifiques arbres multiséculaires faisaient l’admiration des visiteurs et des promeneurs.

Il existait en effet un véritable château, mais qui, devenant dangereux, car menaçant ruine, a été démoli en 1950.

De nombreux scouts et louveteaux, dans leur jeunesse d'après guerre, venaient dans cette immense propriété faire des sorties.

L’édifice était un vaste rectangle à un seul étage avec au centre un corps de logis légèrement avancé et une aile en équerre à chaque extrémité. L’avant-corps central était surmonté d’un fronton triangulaire avec, en relief, une Cérès entourée de ses 2 vestales. A gauche étaient situés les communs.

Auparavant, la terre des Cours et de la Renouillère, dénommée au 13° siècle les " Courts arpents ", consistait en une maison très modeste implantée au milieu d’un terrain sans valeur. Elle fut achetée par Jacques Rémond le 25 septembre 1642. 

Cet avocat et conseiller du roi au siège et présidial de Troyes, fit alors bâtir le château initial d'après des plans établis par le chanoine Louis Maillet, attaché à la cathédrale de Troyes. Le domaine, autour de la construction, devint alors un très beau parc de 40 hectares peuplés d'arbres magnifiques et les jardins furent dessinés par Le Notre

Jacques Rémond et son frère Nicolas étaient réputés pour leur intelligence et pour la valeur de leurs travaux littéraires dont les ouvrages comme,  "La vie d’Abélard", "Lettres à Héloïse", "la véritable politique des hommes de qualité", (que Louis XIV lui-même fait rééditer), "les Lettres philosophiques et galantes de Mademoiselle G"… ou encore, "les Lettres sur la poésie"…

Le jour de la fête patronale, le 20 août (car il s’agit bien pour notre commune de saint Julien-de-Brioude et non de saint Julien l’Hospitalier), la population d’alentour avait le droit de franchir les portes du château pour venir ouvrir le bal.
Ce qui faisait la fierté de ce domaine  c’était un chêne imposant qui, par sa beauté, avait eu le mérite d’avoir inspiré Jean de La Fontaine familier de ces lieux. Sa fable " Le chêne et le roseau " avait été écrite à l’ombre de son somptueux feuillage pour être dédiée aux deux frères Simon, respectivement fermiers généraux, avocats et littérateurs à Troyes.
Il y composa également une "pastorale pour bergers et bergères", à l'occasion d’une fête donnée en l’honneur de Jacques Rémond…

L’admiration des connaisseurs se portait aussi sur un autre arbre (abattu par un violent orage en 1895), un peuplier flamand de Hollande, connu jusqu’à Marseille comme " le peuplier de Troyes ", d'une hauteur de 40 m, au feuillage atteignant 80 m de pourtour et comptant 13 m de circonférence à la base de  son tronc.

A cette époque, les châtelains, nommés les Rémond des Cours,  avaient fait de leur château, un véritable foyer de culture, réunissant leur "coterie littéraire", composée des meilleurs esprits de l’époque.
Ils y recevaient Claude  Perrault, architecte de la colonnade du Louvre et des plans de l’Observatoire de Paris, ainsi que son frère Charles, le célèbre auteur des fameux "contes de Perrault" qui était propriétaire du château de Rosières.
L'écrivain Nicolas Boileau composa dans ce château une partie de son "Art poétique".
Un autre écrivain, Bernard le Bouyer de Fontenelle, qui mourut presque centenaire, aimait ce lieu pour y composer ses "Eloges des membres défunts de l’Académie française" dont il faisait partie.
Le père Tournemine, très lié à Voltaire, était aussi un habitué du Château des Cours et Voltaire lui même y vint souvent en villégiature.

L’inauguration du château des Cours eut lieu en 1678.

Jacques Rémond des Cours décèda en 1716. Pierre Alexandre Levesque de la Ravalière, membre de l’Académie et né à Troyes,  manifesta ses regrets en ces termes :
"Une académie réveillerait et ramènerait le génie et les talents dont tant de troyens sont encore abondamment doués ".
Cette suggestion fut à l’origine de la fondation de la Société académique de l’Aube en 1798.

Nicolas Rémond étant mort célibataire et sans enfant, ses héritiers vendaient le domaine en 1782, à Etienne Lerouge de Troyes, qui le transmit à son gendre Victor Masson, maître des Requêtes au Conseil d’Etat et député de l’Aube. Celui-ci  fit agrandir le château et redessiner le parc dans un style anglais.

En 1859 la propriété fut cédée à M. Léon Lecomte, armateur, qui la conserva jusqu’en 1874, date à laquelle elle fut rachetée par Claude Fernand Doré.

Pendant la guerre 1939/1945, les troupes d’occupation allemandes se servaient de cette propriété comme terrain de manœuvre.
En 1942, elle fut vendue à la Société troyenne d’aménagement immobilier. Le château, très délabré fut démoli après la fin de la guerre et la société immobilière créa sur son emplacement, un lotissement pavillonnaire.

C'est pour ne pas oublier les prestigieux visiteurs qui ont fréquenté ce domaine au fil des siècles, que la municipalité de Saint-Julien les Villas a décidé de baptiser de leurs noms, les rues de ce nouveau quartier étendu sur les anciennes terres du parc du Château des Cours.

En 1970, le SOFPA crée pour les cadres de l’industrie textile troyenne et leur famille, un superbe lieu de détente, de rencontre et de convivialité, sur plus de 2 hectares, avec piscine chauffée, tennis, terrains de jeux…pour devenir le "Club du Château des Cours" que l'on connait à présent.

(d'après les textes de Jacques Schweitzer)